La lampe « Philora DC » de PHILIPS fut la première lampe à vapeur de sodium. Elle est pour la première fois commercialisée le 28 juin 1932. Trente exemplaires sont installés aux Pays-Bas, entre les communes de Beek et Geleen.
La lampe se présente sous la forme d'une ampoule cylindrique en verre spécial, non attaqué par la vapeur de sodium, d'une longueur de 10 cm et d'un diamètre de 5,8 cm. La température de fonctionnement est d’environ +300°C. La cathode, constituée par un filament boudiné à double spiralage, est placée au centre de l'ampoule. L'anode est en deux parties, disposée de part et d'autre de la cathode à une distance de 3 cm environ.
La lampe consomme 8 Ampères. Une tension continue de 13 à 14 Volts est maintenue entre les deux demi-anodes et la cathode. Au moment de l'amorçage, la tension est de 17 Volts. Il est intéressant de constater qu’à l’époque, le courant continu était préféré au courant alternatif à l’intérieur de la lampe (d’où le terme « DC » dans l’appellation officielle de la lampe). Lorsqu’un courant électrique circule dans la lampe, les atomes de sodium son ionisés (Na+) et une circulation d’électrons libres se produit. En courant continu, ces électrons sont attirés vers la cathode (électrode positive). En courant alternatif, n’étant plus attiré par une des deux électrodes, les électrons, de par leur grande mobilité, se diffusent en grand nombre sur les parois de l’ampoule. Le verre se polarise ainsi négativement par rapport au plasma, ce qui aboutit à l’époque à une détérioration puis à une casse de l’ampoule. Les années qui suivent, on conçoit des verres plus résistants. Les lampes à vapeur de sodium prennent de plus une forme tubulaire en forme de « U » pour avoir plus de lumière produite, la quantité étant proportionnelle au nombre d’unités de longueur de la lampe. Le courant alternatif est alors préféré au courant continu, afin d’éviter un phénomène d’électrophorèse. Il s’agit d’un phénomène de séparation du sodium et des autres gaz – par exemple la vapeur de mercure utilisée en très faible quantité – l’un étant attiré par l’électrode positive et l’autre par l’électrode négative. Ce phénomène donnerait une lampe qui éclairerait jaune-orangée (Na+, sodium) d’un côté du tube (cathode) et qui éclairerait bleue (Hg2+, mercure) à l’autre extrémité (anode). Le courant continu posait peu de problème dans le cas de la lampe Philora DC, où les électrodes sont rapprochées et situées au centre de l'ampoule.
Son très mauvais IRC et ses dimensions plutôt grandes – la longueur atteignait 19,5 centimètres avec l’embase – ont limité son application à l'éclairage de la voie publique et certains espaces industriels. De ce fait, il a été très tôt envisagé d'accroître la pression de vapeur afin de dissiper plus de puissance par unité de longueur, et d'enrichir le spectre lumineux émis afin de rendre la lumière plus agréable à l'œil.