Dans les années 1950, les ballons fluorescents avaient une durée de vie environ 3 fois inférieure à ceux des années 2000. Surtout, leur revêtement fluorescent était bien moins performant. Celui-ci fournissait peu de composantes rouges au spectre lumineux de la lampe, donnant une lumière majoritairement bleutée. Les travaux opérés dans le cadre de la télévision couleur ont permis la mise au points de nouvelles poudres fluorescentes permettant d'obtenir une lumière d'un blanc plus pur. Les anciennes télévisions cathodiques fonctionnaient par l'illumination d'un écran sur lequel étaient déposée une mosaïque de points minuscules. Chaque groupe de trois offrait une fluorescence rouge, verte et bleue (très vite appelée « système RVB », toujours en vigueur aujourd'hui sur les écrans LCD et à LED). Les poudres à fluorescence rouge antérieurement connues (sulfure de zinc, cadmium activé à l'argent...) exigeaient un bombardement électrique relativement plus intense que les poudres à fluorescence verte et bleue. Il était nécessaire de trouver une poudre à fluorescence rouge qui pouvait fournir une lumière aussi intense que le vert et le bleu afin qu’un même bombardement de trois points donne une lumière blanche. Le vanadate d'yttrium activé à l'europium apportât la solution désirée. Le vanadate d'yttrium présente deux raies faibles à 580 nanomètres (jaune-orangé), deux raies intenses à 615 nanomètres (rouge-orangé) dues à l'europium et une raie à 700 nm (rouge). Le vanadate d'yttrium fut ainsi utilisé pour la conception du ballon fluorescent. Il permit d’accroitre les composantes orangées et rouges du spectre lumineux de la lampe, donnant, par synthèse additive avec les composantes vertes et bleutées du mercure, une lumière d’un blanc plus pur. Il permit également d’augmenter le rendement lumineux de la lampe :
Ballon fluorescent au germanate de magnésium : de 7 à 8,5% de rouge, rendement lumineux de 45 à 53 lm/W.
Ballon fluorescent au vanadate d'yttrium : de 12 à 14% de rouge, rendement lumineux de 50 à 58 lm/W.