Histoire de la société

L'histoire du Groupe Schréder débute en 1906 lorsque Jules Schréder fonde à Liège l'atelier « Jules Schréder et compagnie », dédié à la production de composants électriques. En 1927, la société « Constructions Electriques Schréder SA » est fondée. Elle forme avec la société néerlandaise Hazemeyer une usine de production de composants électriques basse tension.
La production de luminaires dédiés à l’éclairage public et industriel début réellement en 1936. Les premiers exemplaires de luminaires sont produits en 1937. En 1951 débute la production de réflecteurs en aluminium pulvérisé et polis chimiquement. En 1953 est construit un laboratoire photométrique à Ans, un tunnel permettant d’observer le rendu des produits dès la phase de conception. La société compte environ 600 employés à cette époque. A partir de 1951, la société Schréder se lance dans la fondation de nombreuses filiales hors de Belgique, son pays d’origine. C’est en France que la première filiale étrangère voit le jour, sous le nom de « Comatelec ». La société est présente en Belgique, en France, aux Pays-Bas, en Espagne, en Colombie, en Allemagne et au Portugal dès la fin des années 1950. Ci-dessous la liste des filiales créées par Schréder entre 1950 et 2010 :

Des luminaires partagés

Bien que le Groupe Schréder soit organisé sous forme de GIE (Groupement d'Intérêt Economique), permettant à chaque société membre de bénéficier d’une relative indépendance, la politique du groupe a favorisé le partage des définitions des produits conçues par chacune des filiales. Chaque société pouvait librement utiliser et commercialiser les produits de chaque membre du groupe. Les luminaires produits et commercialisés par chaque filiale du groupe Schréder étaient en général les mêmes. Certains luminaires exclusifs à une filiale ont existé (en France, en Italie, en Espagne, aux Pays-Bas…), notamment lorsque la capacité de production de l’une de celles-ci ne permettait pas d’offrir des activités à l’export, mais ceux-ci sont généralement restés rares. En 2010, le Groupe Schréder est présente dans plus de 40 pays et sur les 5 continents du globe. Il est le numéro trois mondial des fabricants de luminaires d’éclairage public (derrière Philips et General Electric).

Les « luminaires avion »

Dans les années 1950 et 1970, la plupart des luminaires du Groupe Schréder sont conçus en Belgique et commercialisés par l’ensemble des filiales du groupe. Durant cette période, Schréder met au point une série de luminaires pour lampes à vapeur de sodium basse pression et ballons fluorescents. Ceux-ci sont généralement constitués en fonte d’aluminium, sont généralement fixés par le haut à l’arrière du châssis et prennent généralement la forme d’un avion. Parmi ces luminaires, le luminaire HM est commercialisé dès la fin des années 1950 dans l’ensemble des pays de la C.E.E. ainsi qu’au Portugal et dans les ex-colonies belges en Afrique. Dans les années 1960, le luminaire GSO (conçus pour les lampes à vapeur de sodium basse pression) connait un succès sans précédent pour un luminaire en Belgique et est utilisé pour éclairer l’ensemble des routes nationales du pays. Aux alentours de 1965, Schréder conçoit la série de luminaires DM (conçus pour les lampes Ballons Fluorescents) qui devient l'un des premiers luminaires au monde à connaitre un succès international. Très populaires en Belgique, les luminaires DM 1, DM 2 et DM 3 connaissent le succès dans la plupart des pays d’Europe de l’ouest (dont le Portugal où ils deviennent incontournables). Ils se sont également vendus dans une grande partie des pays d’Amérique Latine.

Les « luminaires trapèze »

A partir du début des années 1970, la société Schréder (ainsi que ses filiales) conçoivent des luminaires aux formes plus angulaires, généralement en forme de « Trapèze ». La plupart prennent une couleur gris-beige. En 1974 et 1975 sont pour la première fois commercialisés deux séries destinées à connaitre un très grand succès : les séries RX et Z. La première est utilisée pour éclairer l’ensemble des autoroutes de Belgique. Il connait également le succès en région parisienne pour assurer l’éclairage d’une grande partie des autoroutes franciliennes. La série Z, commercialisée à partir de 1975, devient en quelques années un des plus gros succès mondial pour un luminaire d’éclairage public. Commercialisé dans la plupart des pays d’Europe de l’ouest (ainsi qu’en Europe de l’est à partir du milieu des années 1980), les luminaires Z2 deviennent incontournables au Moyen-Orient, dans certains pays d’Amérique Latine à l’instar de la Colombie et de la Bolivie, en Malaisie, en Egypte, en Algérie ou encore en Angola. On les trouve dans plus de 50 pays dans le monde. En 1978, la société Socelec, filiale espagnole du groupe, conçoit le luminaire DZ (rapidement rénové et renommé DZ15) qui connait un grand succès en Espagne, au Moyen-Orient, et qui est commercialisé dans plusieurs pays d’Europe dont la France. Aux alentours de 1990, la société Socelec conçoit le luminaire Onyx, qui s’inscrit dans la continuité des luminaires DZ et EZ, avec une vasque translucide de forme rectangulaire convexe entièrement intégré à l’ensemble du design du luminaire. Ce luminaire connait un grand succès en Espagne et en France, il est commercialisé dans une grande partie des pays de toute l’Europe, ainsi qu’en Amérique Latine, dans quelques pays d’Afrique et d’Asie.

Le système « Sealsafe »

En 1985, la société met au point le système « Sealsafe », qui est aujourd’hui breveté. Ce système consiste à fixer la lampe sur une douille extractible du bloc optique par l’arrière. Il présente notamment les avantages suivants :
  • Il permet au luminaire de disposer d’un ensemble optique avec vasque scellée, assurant l’étanchéité du bloc optique (IP66) et protégeant ainsi de manière accrue le réflecteur des particules nuisibles (sables, poussières, insectes) et de la corrosion (humidité).
  • Il permet à un opérateur d’assurer la maintenance du luminaire (changement de la lampe) en ouvrant le capot de celui-ci, permettant d’opérer par le haut et non par le bas, réduisant ainsi les positions néfastes pour la santé à adopter.
  • Les luminaires en polypropylène noir

    Entre 1985 et 1995, le Groupe Schréder conçoit quelques luminaires plus économiques capotés en polypropylène et généralement peints en noir. Le luminaire MC (baptisé ZX lorsqu’il permet l’emplacement d’une cellule photo-électrique comme c’est le cas au Royaume-Uni et en Irlande) connait un très grand succès au Royaume-Uni, en Irlande et en Belgique. Il est également commercialisé en France, aux Pays-Bas, au Portugal ou encore en Italie.

    Les luminaires anthracite élancés

    A partir du milieu des années 1990, le Groupe Schréder, notamment sous l’impulsion de sa filiale française Comatelec, conçoit une nouvelle génération de luminaires fonctionnels et décoratifs. A partir de 1997, le luminaire fonctionnel Saphir connait un grand succès en France et est commercialisé dans la plupart des pays européens, en Amérique Latine (notamment au Chili), en Afrique (notamment dans les pays francophones) ainsi qu’en Australie. En 2005 et en 2009, les luminaires fonctionnels Furyo et Falco sont destinés à être commercialisés dans de nombreux pays européens et du monde.
    Parmi les luminaires décoratifs, le luminaire Albany est utilisé pour éclairer de nombreuses villes européennes ou encore la ville de Beyrouth (Liban). Le luminaire Alura est grandement utilisé par la commune de Paris pour éclairer les espaces piétons et pieds d'immeubles :

    Des projets multiples

    Dans les années 2000, de nombreux luminaires conçus en collaboration avec des agences de design renommées sont proposés par le Groupe Schréder. Ceux-ci se présentent généralement avec des formes élancées et arrondies, de couleurs noire ou anthracite. De nombreux luminaires sont également conçus dans le cadre de projets spécifiques (constructions de lignes de Tramway, d’Aéroports, de Stades…) en Europe (notamment en France) et dans le reste du monde.