Création des ateliers « PAUL GIRARDIN FRÈRES »

Les ateliers « PAUL GIRARDIN FRÈRES » débutent leur activité en concevant des lampes à huiles et luminaires pour les locomotives à vapeur. Au début du 20ème siècle, ces activités aboutissent à la naissance d'une société, les « ETABLISSEMENTS PAUL GIRARDIN », qui se spécialise dans la conception de luminaires pour l'éclairage intérieur et extérieur.

Les « ETABLISSEMENTS PAUL GIRARDIN », un leader de l'éclairage public francilien

À partir du milieu des années 1950, GIRARDIN conçoit une série de luminaires d'éclairage public. Ces luminaires, munis d'un réflecteur en aluminium anodisé (créant une couche protectrice en surface), se répartissent en deux grandes familles :
  • D'une part, une famille de luminaires équipés d'un réflecteur ovoïde, dont les noms commencent par « 74 ». Ils sont généralement utilisés pour éclairer les routes.
  • D'autre part, une famille de luminaires équipés d'un réflecteur circulaire, dont les noms commencent par « 574 ». Ils sont généralement utilisés pour éclairer les grands espaces, tels que des places et parkings.
  • Dans les années 1960, des dizaines de milliers de luminaires GIRARDIN (estampillés « PGF ») sont installés dans la ville de Paris. Les réflecteurs GIRARDIN sont également utilisés pour convertir les anciennes lanternes au gaz de la ville à l'électricité, sur la Place de la Concorde, les Champs-Élysées, la Place de l'Etoile ou encore aux Invalides. De nombreux luminaires GIRARDIN sont également installés sur une grande partie de la région parisienne. Des milliers de luminaires « 74 NA », « 74 NSA » et « 74 SH » sont notamment installés dans la plupart des communes du Val-d'Oise et de Seine-Saint-Denis, et dans de nombreuses communes du Val-de-Marne, des Hauts-de-Seine et des Yvelines.
    En province, les succès de la société restent très localisés. À partir des années 1960, des dizaines de milliers de luminaires GIRARDIN (dont une majorité de « 74 NA ») sont installés dans le département de l'Ain. Autres régions dans lesquelles les luminaires GIRARDIN sont remarqués : la ville de Metz et sa banlieue, la ville de Grenoble ainsi que la ville de Cambrai et les communes aux alentours. Quelques luminaires GIRARDIN sont également installés sur la Côte d'Azur, en Mayenne et dans le Maine-et-Loire.
    Dans les années 1970, plusieurs milliers luminaires GIRARDIN (« Tambour » et « Escale ») sont installés dans la ville de Laval. Une nouvelle génération de luminaires « habillés » (constitués d'une armature circulaire recouvrant l'appareillage et le réflecteur, à l'instar des luminaires « Tambour », « Éole » et « Bal ») sont installés pour éclairer les grands espaces de certaines grandes villes, telles que Paris, Nice, Strasbourg, Nantes, Angers, Metz, Nancy, Belfort ou encore Grenoble et Sète.
    La société conçoit également, entre 1960 et le milieu des années 1990, des plaques de nom et de numéros de rue rétroéclairés, des feux routiers (dont des centaines de répétiteurs qui sont installés dans la ville de Paris) et autres appareils de signalisation.

    Des partenariats réussis

    À partir du milieu des années 1950, GIRARDIN établit plusieurs partenariats qui contribuent grandement au développement de la société :
  • Avec plusieurs groupes pétroliers. Entre le milieu des années 1950 et le milieu des années 1990, des luminaires GIRARDIN sont ainsi installées dans les stations TOTAL et ELF sur l'ensemble du territoire français. Les luminaires choisis sont généralement les « 574 GF » et « 574 NS », puis à partir de la fin des années 1970 le « 574 CX » (luminaire « Éole » à réflecteur circulaire).
  • Avec la SNCF. Des luminaires GIRARDIN sont installés sur la quasi-totalité des quais de gares desservies par le réseau de l'époque issu de la gare Paris-Austerlitz. Les luminaires choisis sont généralement les « 74 NA ».
  • Avec plusieurs enseignes de la grande distribution. De nombreux luminaires « Tambour » sont ainsi utilisés pour éclairer des parkings de supermarchés, dont les supermarchés CORA.
  • Avec le TOGO. Des milliers de luminaires « 74 NA » sont installés dans le pays entre la fin des années 1950 et 1978.
  • Les « ETABLISSEMENTS PAUL GIRARDIN » deviennent « GIRARDIN LIGHTING »

    Peu de nouveaux produits sont conçus à partir du milieu des années 1970. La société garde la dimension d'une PME, avec un réseau commercial peu étendu, constitué de partenariats ciblés et localisés. Les produits GIRARDIN s'écoulent principalement en région parisienne et dans la partie nord-est du pays (ils resteront quasi-inexistants dans la partie ouest du pays, en dehors des villes précédemment citées). Dans les années 1990, la société conçoit le luminaire « Comédia », dont quelques exemplaires sont installés à Nancy ou dans le département de la Manche. À la fin des années 1990, GIRARDIN propose à son catalogue les luminaires « Lunoide » et « AEC 2 » de la société italienne « AEC ILLUMINAZIONE », sous les noms de « Satella » et « Équinoxe ».
    En 2004, les droits et les luminaires GIRARDIN sont rachetés par de nouveaux investisseurs et sont associés à la marque « GIRARDIN LIGHTING ». Ceux-ci dirigent également la société « G2IS » (« Groupement International d'Ingénierie et de Services »), spécialisée dans le conseil de projets d'éclairage, et distribuent dans ce cadre des luminaires « GIRARDIN LIGHTING » (en 2010, les trois luminaires « Bal », « Éole » et « Tambour » étaient toujours fabriqués) et « ATELIER TRÉDO ».