Naissance de la société

L'histoire débute en 1927 lorsqu’Henri Adam fonde la société l'ECLAIRAGE TECHNIQUE, qui exploite la marque ECLATEC. La société est localisée à Nancy et est spécialisée dans la conception de luminaires pour l'éclairage public et des bâtiments.
Durant les années 1930, l'ECLAIRAGE TECHNIQUE conçoit principalement des luminaires constitués d'une console, d'une armature en cuivre en forme de cloche et d'un réflecteur en cristal argenté. Figuraient également parmi les créations quelques luminaires décoratifs pour les chemins et promenade, fixés sur candélabres et constitués d'une enveloppe en verre recouverts d'une calotte en cuivre, des luminaires industriels et des luminaires pour l'éclairage intérieur pour les bureaux et magasins. Ces luminaires sont initialement conçus pour être équipés de lampes à incandescence. Ses activités sont principalement localisées dans le quart nord-est de la France, mais pouvaient s'étendre de manière occasionnelle sur l'ensemble du territoire.

Les premiers gros contrats

Après 1945, ECLATEC conçoit quelques luminaires conçus pour les tubes fluorescents. Dans les années 1950, suite à l'apparition des lampes ballons fluorescents, ECLATEC conçoit une série de luminaires dotés d'un réflecteur circulaire en aluminium. Ces réflecteurs existent en différentes dimensions, ils peuvent être associés à une pièce pour fixation latérale ou suspendue, prévoyant un appareillage incorporé ou non. Ils peuvent être ouverts ou fermés par une vasque en verre. Parmi l'ensemble de ces luminaires, le luminaire « 1337-H », doté d'un réflecteur circulaire pour lampes Ballons Fluorescents de 250 Watts ou 400 Watts, fixé latéralement sans appareillage et fermé par une vasque, est utilisé pour éclairer toute la longueur du Pont de Tancarville, construit entre 1955 et 1959.
À partir de la fin des années 1950, l'ECLAIRAGE TECHNIQUE prend le nom de la marque qu'elle utilisait pour ses produits : ECLATEC. La société continue d'étendre ses activités sur la France entière et développe celles-ci à l'export, notamment en Afrique, au Moyen-Orient (dont de nombreuses ventes en Iran), et occasionnellement dans les pays d'Europe du sud dont le Portugal. ECLATEC commercialise en grande partie ses luminaires dans les régions Lorraine, Champagne-Ardenne, Bourgogne et Franche-Comté. ECLATEC développe ses activités dans le reste du pays en privilégiant les collaborations avec les grandes villes et les sociétés privées (autoroutes, tunnels, viaducs). Ses luminaires deviennent très fréquents dans de nombreuses grandes villes telles que Paris, Marseille, Nice, Montpellier, Tours, Lorient, Arcachon ou encore Royan.
En 1957, ECLATEC conçoit un laboratoire de recherches physiques, photométriques et mécaniques dont une chambre noire « unique en France à l'époque ». ECLATEC conçoit en 1961 une route expérimentale de 200 mètre sur laquelle la société teste ses luminaires. En 1963, suite à la demande toujours croissante de luminaire d'éclairage public entrainant la hausse de sa production, ECLATEC construit une nouvelle usine à Maxéville, en banlieue nancéenne.

Les luminaires pour Ballons fluorescents

Au début des années 1960, ECLATEC conçoit et commercialise une série de luminaires résidentiels pour lampes Ballons Fluorescents de formes diverses et variées. ECLATEC propose au sein de cette série les luminaires « Parc » (en forme de boule), « Plaza » (en forme de soucoupe volante) ou encore « Bowling » (en forme de quille). A la même époque, ECLATEC conçoit et commercialise pour la première fois le luminaire « Océan », constitué d'une enveloppe cylindrique en métal recouvrant le réflecteur. C'est le début de la génération des luminaires dits « habillés » qui devient une des marques de fabriques de la société. À partir de 1964, ECLATEC propose une nouvelle série de luminaire munis du nouveau réflecteur « Unitec ». Ce réflecteur prend la forme d'une poire vu de dessous et épouse parfaitement les formes des lampes Ballons Fluorescents de l'époque. Parmi cette série de luminaires, les luminaires nus « MR » (appareillage non-incorporé), « BI » puis « BS » (appareillage incorporé) connaissent rapidement le succès. Plus de 10 000 luminaires « MR » sont installés dans la ville de Marseille, ceux-ci sont également installés en grande quantité à Paris et Montpellier.

Les luminaires pour lampes sodium haute pression

À la fin des années 1960, suite à l’apparition des lampes tubulaires à vapeur de sodium sous haute pression, ECLATEC conçoit le réflecteur « Multitec », de forme plus allongée que le réflecteur « Unitec 101 » et ayant l'allure d'une série de petites arcades. La série « MIR », aussi bien adaptée aux lampes Ballons Fluorescents qu'aux lampes HPS, est ainsi conçue et connait un grand succès dans le quart nord-est du pays. En 1971, ECLATEC conçoit le luminaire « LCM 101 » (Luminaire Capoté Multitec). Équipé d'un réflecteur « Multitec 101 » et caréné, il symbolise la nouvelle tendance des luminaires capotés dans l'éclairage public. Il reçoit le label « Formes et industrie » et est commercialisé à partir de janvier 1972. À partir de 1975 sont commercialisés les luminaires « LCO 77 » (Luminaire Capoté Ouvert) et « LCH 83 » (Luminaire Capoté Hermétique), eux aussi équipés d'un réflecteur Multitec, de dimension plus petite. Dans la série des « luminaires habillés », de nouveaux luminaires sont également conçus, équipés d'un réflecteur « Multitec », parmi lesquelles les luminaires « Box », « Adis », « Ayguatec », « Hélitec », « Quadrec », « Gemme », puis, à partir de 1977, le luminaire « Oratec », de forme sphérique, conçu pour remplacer les luminaires fixés sur les mâts anciens à Paris. Celui-ci connait un grand succès dans la capitale.

Le luminaire Australe, un succès sans précédent pour ECLATEC

À partir de 1982, ECLATEC commercialise le luminaire Australe, une version modernisée du luminaire « LCO 77 » avec la possibilité de l'équiper d'une vasque. Celui-ci connait un très grand succès en France, notamment dans le quart nord-est du pays. Il connait un grand succès en Afrique, notamment dans les ex-colonies françaises à l'instar du Maroc, de l'Algérie, du Cameroun, du Bénin ou encore au Gabon. Ce luminaire est par la suite copié par de nombreux fabricants en Asie. Il s'agit à ce jour du plus grand succès commercial de la société. En France, il s'est écoulé à plus de 200 000 exemplaires.

ECLATEC aux quatre coins du globe

Dans les années 1980, ECLATEC continue de décrocher plusieurs gros contrats. En France, des milliers de luminaires « LCM 101 » sont posés pour éclairer la rocade de Toulouse. Un nouveau luminaire est conçu à l'occasion, le luminaire « LCP 99 » (aussi nommé « Capitole ») pour éclairer le cœur de ville. À l'étranger, plusieurs milliers de luminaires « LCM 101 » ainsi que quelques luminaires « Australe » sont posés dans la ville de Moscou. ECLATEC possède plusieurs filiales en Europe, dont SOLDI E SCATI en Italie et LUXTEC en Espagne. La société commercialise également de nombreux luminaires aux Portugal, en Grèce et en Israël. Bien que les activités à l'export d'ECLATEC soient principalement centrées sur l'Afrique et le Moyen-Orient, la société réalise quelques ventes dans d'autres pays, tels que l'Argentine et le Cambodge. Les activités d'ECLATEC restent discrètes en Europe du nord.

Entrée dans l'ère des ensembles mât-luminaires

À partir du milieu des années 1990, ECLATEC s'inscrit dans la nouvelle tendance de l'éclairage public en concevant des ensembles « luminaires + supports ». La société collabore avec des agences de design pour mobilier urbain dont Jean-Michel Wilmotte. L'ensemble « Architek » constitué du luminaire « Elipt » connait un grand succès dans de nombreuses grandes villes dont la ville de Lyon. Les ensembles « Emeraude », équipés d'un luminaire « Orastar », sont installés pour assurer l'éclairage des voies et communes construites autour du parc Disneyland-Paris à Marne-la-Vallée. D'autres ensembles sont proposés au catalogue, dont les ensembles « Rochelongue » (notamment installés à Biaritz) et « Duplex ». À partir de 1998, ECLATEC commercialise un nouveau luminaire fonctionnel, le luminaire « Clip ». Celui-ci rencontre très vite un grand succès sur l'ensemble du territoire. Il est également commercialisé dans plusieurs pays étrangers, parmi lesquels la Suisse, l'Italie, la Hongrie ou encore le Portugal, ainsi que la Nouvelle-Zélande (il est également beaucoup copié en Asie). Dans les années qui suivent, d'autres luminaires fonctionnels sont conçus, dont les luminaires « Paléo », « Éclat » et « Enza », respectivement commercialisés à partir de 2004, 2006 et 2009.

Naissance du Groupe GHM-ECLATEC

En 2005, ECLATEC s'associe avec la société GHM, localisée en Haute-Marne et fabricant historique * de candélabres et de mâts pour l'éclairage public. L'association GHM-ECLATEC (ou bien le groupe « GHM ») devient ainsi pleinement autonome pour concevoir des proposer des solutions complètes pour l'éclairage public intégrant le luminaire et son support.
À partir de 2010, les luminaires proposés par GHM-ECLATEC deviennent disponibles en version équipés de LEDs. Quelques luminaires adaptés aux LEDs sont conçus, parmi lesquels les modèles « Pixel » et « Tsana ». En 2015, le groupe figurait toujours parmi les leaders de l'éclairage public sur le marché français.
* La société historique Fonderie d'art du Val d'Osne, fondée en 1836, qui entretemps a pris le nom de A. Durenne et du Val d'Osne aux alentours de 1930, prit le nom de GHM, « Générale d'Hydraulique et de Mécanique » en 1971.