En France, la tension du secteur est de « 230 V / 50 Hz ». Elle est en régime alternatif. La tension oscille alternativement entre une valeur crête positive et une valeur crête négative, en passant par la valeur zéro. Elle reproduit le même cycle 50 fois par seconde. Ce cycle est appelé une « période ».
Avec une simple résistance en série, la tension et le courant électrique sont « en phase » (U = R × I). C’est en effet quand la tension est à sa valeur crête que le courant l’est aussi :
Avec une self, les choses sont différentes. C’est en effet quand la tension du secteur monte (en valeur absolue) qu’une partie du courant est limité par la self. C’est également quand la tension baisse (qu’elle se rapproche de 0) qu’une partie du courant est restituée par la self. Ainsi, lorsque la tension est à sa valeur crête, la quantité de courant électrique n’est pas maximale dans la lampe. Lorsque la quantité de courant électrique est maximale dans la lampe, la tension n’est pas maximale.
En conséquence, plus les tension et courant sont déphasés, moins la puissance (P = U × I) moyenne au cours du temps (et crête) à l’intérieur de la lampe est élevée. La quantité de lumière émise par une lampe étant proportionnelle à la puissance électrique à l’intérieur de celle-ci, un déphasage important abaisse le rendement lumineux de l’installation. En d'autres termes, pour une même quantité de lumière émise par une lampe, la puissance électrique consommée est plus importante d'autant que le facteur de puissance « cos φ » est bas. La valeur du « cos φ » illustre le déphasage entre la tension et le courant électrique. Compris entre 0 et 1, il est égal à 0 lorsque le déphasage est de ±90° (le courant est nul lorsque la tension sa valeur crête et vice-versa) et est égal à 1 lorsque tension et courant sont en phase. Ci-dessous quelques exemples :